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Le projet de vente en ligne de médicaments suscite des débats

16 avril 2010 Pas de commentaires

La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, veut légaliser la vente de produits pharmaceutiques sur Internet. Alors que la proposition n’est encore qu’au stade de la réflexion, des contestations se font déjà entendre un peu partout.

Des médicaments bientôt « à portée de clics »

Au même titre que les vêtements, CD, fournitures de bureau, téléphones, livres et autres articles, les médicaments pourraient bientôt être disponibles sur le Web. Cette possibilité, suscitant la polémique un peu partout en France, est en effet étudiée par la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. La ministre a notamment réuni le 7 avril dernier la direction régionale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, l’ordre des pharmaciens, les syndicats d’officines, l’Afssaps et le syndicat des laboratoires pharmaceutiques pour réfléchir à cette proposition.

Roselyne Bachelot a précisé que des pourparlers étaient encore en cours pour la mise en place d’un cadre légal permettant de contrôler efficacement la vente de médicaments sur le Web. La proposition se trouve donc encore au stade de la réflexion. D’ailleurs, aucun calendrier n’a encore été avancé quant à la mise en place d’une telle réforme. D’après la ministre, il convient avant tout de sécuriser les achats en ligne des médicaments par les Français. Il faut, entre autres, adapter la jurisprudence européenne au droit français, concernant notamment un arrêt de la cour de justice de l’Union Européenne datant de décembre 2003.

Vente en ligne de médicaments : le risque des contrefaçons

Si la proposition venait à être adoptée, seuls les médicaments délivrés sans prescription et non remboursables par l’Assurance Maladie seraient disponibles sur le marché interactif. De plus, l’autorisation d’ouverture d’un site e-commerce vendant ces médicaments ne se verrait délivrée qu’aux sociétés autorisées à exercer sur le marché européen. Cependant, malgré ces règlementations, les représentants des pharmaciens s’opposent fortement au projet. Une telle initiative favoriserait, selon eux, la prolifération des produits contrefaits sur internet.

En effet, d’après une étude menée par l’industrie pharmaceutique Pfizer en février dernier, 50 à 90 % des produits mis en vente sur la toile seraient des contrefaçons. Selon les experts de Pfizer, certains de ces produits contrefaits renfermeraient même des substances dangereuses, tels que de l’acide borique ou du poison pour rats. Pour Michel Laspougeas, président du conseil régional de l’ordre des pharmaciens du Midi-Pyrénées, aucune traçabilité des produits n’est garantie sur Internet. En attendant, 14 % des Français passent déjà par Internet pour acheter des médicaments, comme le viagra, le Cialis, ou des anabolisants…

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