Les spams continuent à proliférer et atteignent actuellement une envergure alarmante, représentant plus de 90 % des mails reçus dans les boîtes électroniques des internautes du monde entier.

Les spams envahissent les boîtes mails

Les courriers indésirables ou spams envahissent de plus en plus les boîtes mails des internautes. D’après une récencte étude menée par la société de sécurité informatique Symantec, 90,7 % des e-mails envoyés en mars dernier dans le monde entier sont des spams. Sur les six derniers mois précédant le mois de mars, le taux de spams arrivés dans les boîtes aux lettres électroniques était de 86,3 %, si durant l’année 2004, ce taux était de 74 %, et seulement 14,8 % en 2002. Selon Eugenio Correnti, expert chez Symantec, ce taux va encore progresser dans les mois à venir.

Le pays le plus touché par les spams en mars est la Hongrie, avec un volume de spams ayant atteint 95,7 %. Suivent après le Danemark avec un taux de spams de 94,9 %, l’Italie avec 94,7 %, le Luxembourg avec 94,3 % et l’Autriche avec 93,2 %. 28,2 % des spammeurs sont situés en Chine, 21,1 % en Roumanie et 13,8 % aux États-Unis et la majorité des expéditeurs (36,6 %) utilisent des serveurs placés aux États-Unis. Par ailleurs, ils utilisent principalement des « botnets », des ordinateurs de particuliers exploités illicitement à l’aide de virus informatiques, pour propager 85 % des e-mails indésirables.

Des spams plus ciblés pour plus de profit

Les spams deviennent de plus en plus sophistiqués et leurs auteurs arrivent toujours à tromper les protections. Auparavant, les campagnes de spams étaient principalement menées « à l’aveugle », mais aujourd’hui, elles deviennent plus ciblées, le contenu et la langue étant adaptés à chaque destinataire. Par exemple, pour gagner de l’argent, c’est d’ailleurs leur principal objectif, certains spammeurs envoient des images sur lesquelles sont inscrits les messages qu’ils veulent faire passer. Or, les systèmes de protection n’arrivent pas à filtrer ce genre de spam.

Les spams peuvent être des mails commerciaux vantant en l’occurrence les mérites d’un produit quelconque vendu dans le e-commerce, ou encore des lettres électroniques menant une tentative de « phishing ». Et apparemment, les spams sont rentables puisque suffisamment d’internautes achètent ce qu’ils proposent. Il suffirait à une opération d’envois de 100 000 spams qu’une seule conversion se réalise, traduite par un achat, pour qu’elle soit bénéfique. Dans plusieurs pays tels que la Chine, la Russie, l’Europe de l’Est…, les spams contribuent même à renforcer leur PNB, à hauteur de 10 % pour certains d’entre eux.